Olivier De SCHUTTER – Mission au Cameroun du Rapporteur spécial sur le droit à l’alimentation (16-23 juillet 2012) – Conclusions préliminaires

Poussé par les bailleurs de fonds, l’État du Cameroun s’est désengagé des secteurs de production et partant, des subventions multiformes de l’agriculture. En réaction à cette situation, les paysans ont décidé de se prendre en main eux-mêmes en créant ou renforçant les associations locales. L’émergence des associations locales de toutes sortes et la multiplication des initiatives locales ont contribué également à l’amélioration des conditions et du cadre de vie des populations rurales. La population s’organise pour contribuer financièrement, physiquement et matériellement pour construire, aménager et réhabiliter les infrastructures diverses. Ces initiatives communautaires, souvent appuyées financièrement et techniquement par les ONG locales, nationales, internationales et aussi par la coopération internationale constituent autant de tentatives de réponse à la dégradation des conditions de vie et de l’incapacité de l’État camerounais à assurer un fonctionnement correct et régulier des services publics et des équipements ruraux. Malgré les efforts multiformes faits par les associations locales, aucun village n’a atteint un degré de développement appréciable. Toutefois, la situation aurait été catastrophique si elles n’existaient pas.

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