Les Acquisitions Foncières à Grande Echelle (AFGE) constituent un phénomène qui prend de l’ampleur au Cameroun. Elles mettent en présence des acteurs situés à différents niveau de la société, qui inter-agissent dans une dynamique plus ou moins encadrée par les pouvoirs publics. Ce phénomène s’est accru ces dernières années à la faveur de la politique de développement consignée dans les documents d’orientations de l’action gouvernementale du Cameroun, à l’instar de la vision de développement du Cameroun à l’horizon 2035 et du Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté de deuxième génération). Cette politique a favorisé au niveau institutionnel, la mise en place d’un organe chargé de la promotion des investissements et fixe des niveaux de contribution à l’économie nationale pour toutes les administrations sectorielles. Au niveau juridique, elle s’accompagne de l’élaboration des
politiques sectorielles traduite par des lois et règlements. Si ces normes et cadres représentent un progrès en termes de développement et de gouvernance pour certains secteurs d’activités, dans le domaine du foncier le statu quo demeure. Ce domaine est caractérisé par un cadre juridique obsolète, entrainant entre autres un mauvais encadrement des processus de cessions et attributions des terres.
Cependant la réforme foncière en cours pourrait inverser la tendance si tous les acteurs y participent.
C’est dans ce contexte que la Fondation Paul Ango Ela (FPAE) a engagé une réflexion en vue de développer et de proposer aux décideurs des outils qui pourront permettre la prise des décisions appropriées. Cette note de synthèse qui est la première d’une série, fait un diagnostic du contexte, identifie et fait l’analyse les acteurs concernés par les AFGE.